@ 22/06/08
dimanche 22 juin 2008
L’EUROPE, UNE NOUVELLE PATRIE ?
@ 22/06/08
LE TRAVAIL REDEMPTEUR
@ 15/06/08
jeudi 12 juin 2008
UN NOIR A LA MAISON BLANCHE
ce n’est pas faire injure à Rama Yade de dire qu’elle est d’abord une jeune et jolie femme avant d’être noire. Entendons nous bien : il ne s’agit pas de chanter avec Nino Ferrer « Je voudrais être noir » ni d’insinuer que la couleur de peau a une quelconque incidence sur les compétences, ou encore que le pouvoir d’achat des français se porterait mieux si les ancêtres de Nicolas Sarkozy venaient du Cameroun plutôt que de Hongrie. Un présidentiable noir en 2012 semble chimérique, tout autant qu’un premier ministre ou un ministre des finances. Toujours prompts à railler l’oncle Sam pour ses exubérances, nous venons de recevoir une leçon d’intégration de cet allié dont on oublie trop souvent l’énorme travail accompli sur le terrain et dans les médias pour amender les esprits des red necks, cette frange de la population qui n’a jamais quitté son Etat. La série 24 (24 heures chrono en France), qui existe depuis sept ans, a installé dans le fauteuil du bureau ovale un noir, à la fois bienveillant et ferme, avant de le faire assassiner par des traitres à la patrie ; cinq ans plus tard, son frère reprenait le flambeau dans la grande tradition mythique des Kennedy. Quand on sait que cette série a servi de base de réflexion très sérieuse sur l’usage de la torture dans une démocratie en temps de paix auprès des juges américains les plus éminents, et ce dans plusieurs colloques internationaux, on peut imaginer l’impact subconscient d’une situation fictionnelle sur les cerveaux les plus perméables aux images. Impossible de concevoir la moindre comparaison avec la France, hormis dans le cadre de la science-fiction, qui n’est pas le genre préféré de nos compatriotes cartésiens… Faut-il s’en inquiéter ? Assurément car comme souvent dans l’hexagone, nos experts confondent lutte contre la xénophobie et contre la discrimination, et politique d’intégration. Insulter une personne sur la base de sa religion, son origine ethnique ou la couleur de sa peau est considérée comme une offense d’une gravité extrême, passible de prison. L’absolue défense de la victime, fondement du droit français, est à mon sens une fois encore source d’effets pervers dommageables : à vouloir perpétuellement se repentir d’une Histoire volontairement mal interprétée, nous obérons chaque jour un peu plus l’avenir d’une vieille nation dont les racines mixtes et variées doivent constituer les fondements d’une Europe puissante, unie et clairement identifiée géographiquement.
@ 08 juin 2008
MARIAGE DERANGé
Quelques mois à peine après l’union de Nicolas Sarkozy et de Carla Bruni, un mariage provoque à nouveau un raz-de-marée de commentaires parmi les politiques. Un mariage ou plus exactement l’annulation d’un mariage. Aucun people concerné, d’ailleurs les noms des personnes ne sont jamais cités. Toujours prompts à s’émouvoir des atteintes aux droits de la femme, tous nos parangons de justice de droite et de gauche condamnent la décision du tribunal de Lille, à l’exception notable du garde des Sceaux. Or la justice n’a fait qu’entériner un accord d’annulation entre les deux époux, dont on sait seulement qu’il se fondait sur la dissimulation par la femme de la perte de sa virginité avant le mariage. Le tribunal s’est donc prononcé sur la base du mensonge pour annuler l’union, mais n’a jamais porté de jugement sur la chasteté prénuptiale de l’épouse. Il est donc aberrant de tirer sur le pianiste. Ce n’est pas la décision de justice qu’il faut critiquer, et nous ne sommes pas à Kandahar. En revanche, nos représentants auraient tout intérêt à s’interroger sur une société laïque qui continue en 2008 à autoriser des attentes sexuelles et des pratiques matrimoniales archaïques et coercitives. La tolérance est un échec qui a fait ses preuves depuis Munich 1938. Face à des religions, des formes de pensée ou des régimes politiques irrespectueux des libertés octroyées par les démocraties, nul ne peut plus, nul ne doit plus être tolérant. Il s’agit d’une question de survie pour notre société. Les règles doivent être les mêmes pour tous, et elles doivent être appliquées avec les mêmes égards et la même sévérité pour tous. Catholique, musulman, juif ou bouddhiste pourquoi pas, mais ne demandez pas à l’Etat de gérer vos singularités. Pour autant, la pensée unique frappe une nouvelle fois. Quel scandale qu’un homme attende d’une femme qu’elle soit vierge avant le mariage ! Et si cette femme le souhaite ardemment, est-elle forcément l’objet d’une pression machiste ? Au nom de quoi porte-t-on un jugement de valeur sur la sexualité ? Ah oui, on ne fait pas toute une histoire pour un homme, c’est vrai. L’homme peut faire ce qu’il veut, sans risque d’être lapidé, condamné, méprisé. Exact. Résidu de la préhistoire qui n’est pas encore terminée, la domination physique du male sur la femelle s’impose comme l’évidence (si l’on excepte les années communistes de la RDA). Imaginons maintenant une société où la femme réclame l’annulation du mariage car son conjoint ne possède pas une virilité suffisante. Est-ce envisageable, est-ce condamnable ? C’est surtout peu crédible, car à moins qu’on ne force le mâle à exhiber l’objet du délit, il niera forcément être dépourvu d’un attirail de qualité. Heureusement, les interrogatoires des juges étant désormais filmés, il suffira à un astucieux producteur de coproduire avec un tribunal de province une délicieuse émission de télévision pour rendre l’aventure nettement plus délectable.
@ 01 juin 2008
LE SURREALISME TRIOMPHANT
@ 18 mai 2008
EXHIBITIONNISME
@ 11 mai 2008
L’ESPRIT DE MAI
@ 04 mai 2008