dimanche 17 juin 2007

LA GUERRE DES ROSES

A l’image du PSG, la France est incapable d’enchaîner plusieurs victoires de rang. Après trois élections pour reprendre confiance, on retombe dans les atermoiements, les doute, la médiocrité. Les français sont pire que des veaux : des moutons grégaires et craintifs, il suffit de revoir « La traversée de Paris » pour se dire que rien n’a changé. « Salauds de pauvres », criait Gabin au cafetier qui ne voulait pas d’histoires . La TVA sociale, en voila une drôle d’histoire. Sarkozy en avait parlé, ah bon ? On n’avait pas compris. Félicitations pour le courage en tout cas : annoncer, entre les deux tours d’une législative, une réforme qui peut avoir une implication sur le pouvoir d’achat des électeurs, nécessite du cran et de l’honnêteté. De la candeur aussi, voir le goût du suicide ! On ne porte pas le titre de droite la plus bête du monde depuis 1924 pour rien. Malgré la remise en forme par Nicolas Sarkozy au pas de course depuis quelques mois, il reste encore des scories. Tout de même, les électeurs n’ont pas donné un blanc-seing au Président, et la gauche possède une capacité de nuisance inversement proportionnelle à sa capacité de faire des propositions. Elle est donc à son meilleur niveau en ce moment. Un joli relais des médias pour embrouiller ce qui est déjà complexe et le tour est joué : TVA sociale=avantage aux riches=entourloupe de droite. Bêêêh, bêêêh, bêêêh font nos moutons… Bah, la majorité absolue est acquise et seule la victoire est belle. Après tout, de ces élections législatives, on retiendra peu d’évènements : la tristesse pour Juppé, qui ne finira jamais de payer pour Chirac ; le dépit de voir Montebourg élu ; et l’est de Paris qui s’enfonce toujours un peu plus dans la folie des bobos et des bozos : toujours plus à gauche, se préparant à détruire, après les transports, toute forme de mise en valeur du travail. Qu’ils sont malheureux ces Parisiens, si préoccupés par leur chèque de fin de mois qu’ils oublient de voir les SDF qui s’agglutinent sur les trottoirs depuis six ans. Non, le coup de tonnerre de ce dimanche 17 juin, c’est bien sur l’annonce officielle de la séparation entre François et Ségolène. Le reste n’est que broutille, et madame Royal l’a bien compris. Constatant que son intervention, qui reprenait les priorités du gouvernement en les paraphrasant dans son propre vocabulaire et avec sa diction si particulière, n’intéressait que les habitants de Melle, l’annonce de la parution du livre évoquant ce fait saillant de leur vie privée est venue opportunément se greffer aux commentaires sur les résultats du second tour. La droite a gagné, la gauche n’est pas humiliée, la belle affaire. Ségolène Royal est une femme libre, qui fera tout pour récupérer un appareil qui lui a fait défaut le 6 mai dernier - le parti socialiste - et ainsi remporter la prochaine présidentielle. (Pitié !!) Désormais, la France est scindée en deux : les Royalistes et les Hollandais. Assisterons-nous prochainement à un remake du film bien nommé La guerre des Rose ? Reprenant les rôles de Michael Douglas et Kathleen Turner, le premier secrétaire du parti et son ex-compagne remporteront-ils un franc succès au box-office de l’édition et de la politique ? Trop tôt pour une diffusion lors de la fête du cinéma qui débute le 24 juin, l’adaptation sur grand écran de cette version 2007 aurait certainement concurrencé Ocean’s 13. Ce all stars cast (production US avec beaucoup de vedettes) comblera les aficionados des films d’arnaques, mais ne laissera pas un souvenir impérissable chez les autres. Heureusement, ce pur divertissement ne se prend pas au sérieux, pas plus que ses comédiens Messieurs Clooney, Pitt, Pacino ou Damon. Aux Etats-Unis, on peut être riche et célèbre et s’amuser dans son job. En France, le chemin est encore long pour faire accepter l’idée que succès se mérite mais n’est pas du. Alors, au boulot maintenant !

PG -17 juin 2007